Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

caroline galactéros - Page 10

  • La revue de presse d'un esprit libre... (19)

    Veilleur.jpg

    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    SUÈDE
     
    En Suède un miracle n'arrive jamais seul, la preuve. Non content d'avoir été élu pays d'accueil privilégié des "réfugiés", l'arrivée massive de ces derniers aurait permis un boom économique. Pensez donc, 4,5 % de croissance du PIB au dernier trimestre de l'année 2015 ! De quoi faire pâlir les "économistes" chinois. À quoi serait due cette "croissance" surprenante dans une Europe en proie à la léthargie et où l'Allemagne avec un taux annuel de 1,6 % fait figure de locomotive ? D'après une abondante cabale d'experts, à l'immigration. Oui, vous ne rêvez pas. Ce qui est vrai en un sens, défavorable aux Suédois, car le gouvernement  a beaucoup dépensé pour l'installation de ses hôtes : logements, écoles, allocations, fonctionnaires supplémentaires. Ce qui permet à L'Humanité, quotidien du Parti Communiste Français, ou des rogatons qu'il en reste, de justifier cette politique généreuse d'accueil des migrants et de vanter les exigences de la CGT en la matière. Le mythe de l'avenir radieux n'a pas pris une ride. Après le génial Staline, c'est l'immigration salvatrice qui nous promet des lendemains qui chantent. Singulière position d'un parti autrefois défenseur des salariés et qui, aujourd'hui, adhère sans recul à la plus pure doctrine libérale, au point de rabâcher ses âneries. En effet, la principale insuffisance du PIB est de ne pas faire la différence entre une nuisance et un richesse. Ainsi les catastrophes naturelles ou l'augmentation du nombre des accidents de voitures font grimper automatiquement ce taux. Si l'on suivait le raisonnement de L'Humanité, suivant en cela de nombreux experts rémunérés par le Capital, une Suède peuplée de millions de "réfugiés" supplémentaires connaitrait un taux de croissance de son PIB mirifique. Mais l'on constate que le gouvernement du pays "le plus généreux d'Europe" n'a pas cru devoir poursuivre l'expérience puisque, la mort dans l'âme, il a annoncé cette année la fin de l'immigration et un contrôle drastique  de ses frontières. Et du même coup sans doute la fin de la croissance miraculeuse reconnaissant par là les imperfections du mirobolant indicateur censé la mesurer. Gageons que le prolétariat local ne doit pas être marri de cette décision :
     
     

    Soleil noir.png

    SYRIE / RUSSIE 
     
    Le point de vue de Caroline Galactéros. Tout d'abord avec un article du 11 septembre 2016 sur les alliances nouées sur le terrain proche-oriental et surtout celle qui lie désormais la Russie et la Turquie, pure alliance de circonstance selon elle (première référence). Dans une seconde chronique, percutante mais aussi accablante pour notre calamiteuse politique vis-à-vis de la Syrie et de l'action qu'y mène la Russie, elle montre comment la France s'est trompée en s'engouffrant dans un alignement crédule et irénique sur la stratégie du chaos voulue par la puissance américaine au dépens de la sécurité de nos concitoyens. Elle ne mâche pas ses mots pour qualifier notre diplomatie du contresens qui, planquée derrière les jérémiades vertueuses de Fabius et d'Ayrault, s'avère incompétente et finalement humiliante pour notre pays, humiliante car elle risque de jeter le destin de la France aux mains d'imprévisibles politiciens étatsuniens. :
     
     
     
    Bruno Guigue quant à lui insiste sur le pathétique d'un président (Hollande), sponsor des terroristes sunnites au Proche-orient, menaçant de ses rodomontades celui qui les combat (Poutine). Déférer le président russe devant la Cour pénale internationale pour crime de guerre, rien que ça ! Monsieur "petites blagues" a, c'est évident, réussi la meilleure de l'année dans le registre de l'esbroufe et ceci au mépris d'une diplomatie qui fut, jusqu'en 2003, dotée d'un certain panache et qui sombre dorénavant dans le ridicule en mettant son crétinisme au service des États-Unis. Quand le propos politique se réfugie dans l'incantation moralisatrice, il ne fait qu'exprimer sa triste impuissance et comme l'aurait dit un ancien ministre des affaires étrangères "le décrochage de la France est maintenant indéniable".  :
     
     
    Hadrien Desuin, expert en géo-stratégie, délivre un message semblable à propos des hésitations et du couac final de la "diplomatie" hollandaise vis à vis de la Russie. Au fond, écrit-il, "Cet homme n'aime pas ce pour quoi il a été élu : décider et choisir. Il laisse la décision à Vladimir Poutine. Et Vladimir Poutine de lui répondre moqueur : je viendrai quand François Hollande sera prêt". Nouvelle rebuffade pour Hollande, mais c'est pourtant peu dire que d'avouer que la France doit parler à la Russie pour exister sur la scène internationale, mais que Moscou n'a pas besoin de Paris pour compter dans le monde :
     
     
    Un son de cloche bien différent que celui que l'on nous serine à longueur de journée à propos d'Alep-est et de ses fameux "casques blancs", secouristes humanistes qui sauvent des vies au mépris de la leur. Une imposture de plus au service du bloc occidental :
     
     
    Sur la généalogie de ces pseudo "casques blancs" on se reportera à la fiche publiée par le site suisse Arrêt sur info :
     
     
    Dans un entretien donné à Figaro vox le 29 septembre concernant le sort d'Alep, le géographe Fabrice Balanche se refuse à emboîter le pas au story telling occidental. En effet il met en cause les médias où l'émotion l'emporte sur la réflexion et qui sur-réagissent aux bombardements russes, justifiant ainsi notre "irealpolitik". Il rappelle que les "rebelles modérés" qui envoûtent tant nos politiques sont une fiction, que les civils d'Alep-est sont maintenus prisonnier dans leur ville afin de servir aux troupes d'al-Qaîda de boucliers humains et que l'émoi provoqué dans l'opinion publique par cette situation est instrumentalisé par les bailleurs arabes de la rébellion syrienne, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar salafistes auxquels nos chancelleries complices ne peuvent rien refuser : 
     
     
    Jean-Luc Mélenchon invité dans l'émission L'Épreuve de vérité  de Public Sénat  nous offre le réjouissant spectacle de journalistes criblés de rafales assassines. S'y révèle, une fois de plus, une doxa médiatique qui, bien qu'hégémonique, ne tient plus la route. Avec ses saillies oratoires et son art offensif de la dialectique, Mélenchon pratique une stratégie de rupture avec le discours mainstream. Son exécution du résident de la République est à cet égard exemplaire et les quelques minutes qu'il consacre au tout début de son intervention à l'affaire syrienne et à l'éviction dérisoire de la Russie de Poutine par notre diplomatie un morceau de premier choix :
     

    Soleil noir.png

    ISRAËL
     
    Démystification. Quelques vérités à propos de Shimon Peres, honoré par l'Occident unanime et condamné par les Arabes pour d'évidentes raisons. On notera que les édiles européens célèbrent un homme et à travers lui un pays qui pratique une toute autre conception du "vivre ensemble" que celle à laquelle ils ont contraint leurs populations. La loi du double standard ne jouerait-elle qu'en faveur d'Israël ? :
     

    Soleil noir.png

    HONGRIE
     
    Un article cueilli sur un site catholique nous apprend que Lazlo Foldi, ancien directeur des opérations des services  de renseignement hongrois, a déclaré sur Radio Kossuth que la crise des migrants qui assaillent l'Europe serait un opération mené par les autorités de Bruxelles avec le concours des médias mainstream et des ONG contre les États-nation du continent afin d'instaurer une Europe multiculturelle. Au delà d'une évidente défense de la politique migratoire des autorités hongroise, cette déclaration donne à réfléchir :
     

    Soleil noir.png

    ÉTATS-UNIS
     
    Pascal Gauchon, rédacteur en chef de l'excellente revue de géopolitique Conflits présente son dernier hors-série devant la caméra de Boulevard Voltaire. Il est consacré aux visages de la puissance américaine. Sa conclusion : "Hillary Clinton, c'est George W. Bush avec une jupe".  Notons par ailleurs que l'actuel numéro (en kiosque) porte dur le thème "La Russie et nous" :
     
     
     
    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • Syrie : un martyre sans fin

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Caroline Galactéros, cueilli sur son blog Bouger les lignes et consacré à la guerre de Syrie. Docteur en science politique et dirigeante d'une société de conseil, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre (Nuvis, 2013) et publie régulièrement ses analyses sur le site du Point.

     

    Damas_Ruines.jpg

    Un quartier de Damas en ruines

     

    Syrie : un martyre sans fin

    Le storytelling fait rage depuis 2011 en Syrie. Il brouille les sens et l'entendement. Les Bons et les Méchants sont là, devant nous, Blancs et Noirs, chacun dans leur boîte, crimes de guerre et atrocités contre « rebellitude » armée, sur les victimes de laquelle on s'attarde beaucoup moins, surtout à l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG basée à Londres)… Le jusqu'au-boutisme des uns et des autres tend l'affrontement vers son paroxysme et semble rendre toute évolution politique pragmatique impossible. Chacun pense encore, du fond de son tunnel mental, pouvoir venir à bout de l'adversaire en faisant assaut de sauvagerie et de résilience. En menant une guerre d'usure de l'horreur et de l'absurdité. L'enchaînement cynique des provocations et des représailles paraît sans fin.

    Il est très difficile de continuer à raisonner politiquement devant un tel désastre humain, de ne pas s'abandonner à l'écœurement devant les images insoutenables. Difficile de ne pas juste s'insurger contre ce régime, et contre lui seul, qui résiste si brutalement à l'anéantissement, aux dépens d'une partie de son peuple, pour le sortir des griffes des islamistes ultra-radicaux que l'on nous présente inlassablement comme des rebelles démocrates. Alors, au risque de paraître insensible et précisément au nom de toutes ces victimes innocentes, il faut malgré tout renvoyer à l'enchaînement du drame et faire apparaître sous les gravats les inspirateurs sinistres d'une telle déconstruction humaine et nationale. Car les acteurs locaux de ce carnage planifié, que ce soit le régime syrien ou les innombrables mouvements islamistes qui ont fondu sur le pays depuis 2011, demeurent largement des marionnettes – actionnées avec une habileté fluctuante. Et il est devient chaque jour plus indécent de feindre de croire que ces poupées de chiffon enragées décideront seules du sort du conflit.

    Un cessez-le-feu mort-né

    La simili-trêve signée à Genève par messieurs Kerry et Lavrov le 9 septembre dernier a volé en éclats. Évidemment. L'administration Obama et les faucons « libéraux » qui l'environnent paraissent en effet de plus en plus tentés d'en finir avec Assad pour gonfler le bilan du président sortant. Quant à la Russie, elle n'a pas d'alternative à la sécurisation d'une « Syrie utile » la plus élargie possible, qui lui assure la part du lion d'un règlement politique ultime. Alors on joue à se faire peur, de plus en plus peur. Moscou accuse Washington d'avoir pavé la voie à une contre-offensive de l'organisation État islamique à Deir ez-Zor (est du pays) en bombardant les forces du régime, tuant plus de 80 militaires syriens. Washington accuse les forces syriennes et russes (incriminant tour à tour la chasse syrienne, puis les hélicoptères russes et enfin des Sukhoï Su-24 qui auraient frappé le convoi deux heures durant) d'avoir bombardé un convoi humanitaire aux portes d'Alep assiégée. Impossible de savoir ce qu'il en est réellement. On peut juste constater que les dommages sur les camions semblent avoir été causés par le feu et par des obus, sans grosse frappe directe ; se souvenir que les rebelles ont rejeté le cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur officielle, manifesté contre l'acheminement d'aide humanitaire au profit des populations qu'ils retiennent sous leur contrôle à l'est de la ville, et avaient même accusé l'ONU de partialité. Quel intérêt les forces syriennes auraient-elles eu à attaquer, dans une atmosphère hautement inflammable, un convoi du Croissant rouge islamique avec lequel elles sont en bons termes et dont elles savaient qu'il ne transportait pas de contrebande ?

    Quoi qu'il en soit, le cessez-le-feu était de toute façon mort-né comme les précédents. Moscou ne pouvait réellement souhaiter la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne qui aurait cloué au sol l'aviation syrienne à l'orée de reconquêtes décisives. Surtout Washington, contrevenant aux termes de l'accord du 9 septembre, n'avait nullement l'intention de pousser ses alliés islamistes « rebelles » à se séparer des plus radicaux d'entre eux, le Front al-Nosra (Al-Qaïda) rebaptisé Fateh al-Sham. Logique d'ailleurs, puisqu'ils se servent depuis des années de ces groupuscules pour déstabiliser le régime. Enfin, les États-Unis auraient tout récemment déployé, sans le moindre accord ou consultation du régime de Damas, des forces spéciales et matériels divers dans sept bases militaires au nord-est de la Syrie (là où se trouvent des forces kurdes)... Une préparation dans la perspective d'une offensive générale sur Mossoul ou sur Raqqa, ou simplement dans celle d'un engagement plus décisif encore aux côtés des rebelles et des Kurdes contre les forces du régime syrien ? Bref, la pression monte, à Washington, pour un coup d'éclat, une salve de martialité sur les décombres d'un grand État laïque sciemment livré à une régression antédiluvienne, un fantasme punitif, une rapacité chronique. Tandis que la « coalition » se hâte lentement en Irak vers la reprise de Mossoul, mais doit encore gérer l'indocilité grandissante des Kurdes locaux jaloux de leur autonomie et de leur pétrole, et des milices chiites peu contrôlables qu'elle craint d'armer, on feint encore, en Syrie, de vouloir éradiquer Daech tout en laissant agir ses avatars islamistes les plus forcenés. Tout n'est que jeux d'ombres et de dupes.

    Une guerre d'intimidation

    Au-delà de cet imbroglio sanglant de plus en plus difficilement lisible, il est clair que le sort des Syriens et de leur splendide pays, partiellement réduit en cendres, est le cadet des soucis des protagonistes principaux qui se toisent et s'affrontent à ses dépens, et qui ont non seulement des intérêts divergents, mais des conceptions radicalement opposées de ce que peut et doit être son avenir.

    Les Américains voient en fait, dans les soi-disant « rebelles », des supplétifs commodes à un engagement au sol auquel ils se refusent. Des « terroristes » peut-être, mais surtout des islamistes sunnites anti Assad qui peuvent encore lui ravir le pouvoir et instaurer un équilibre local favorable à leurs intérêts face à l'Iran, et en lien avec la Turquie et l'Arabie saoudite qui demeurent des alliés de fond et de poids pour l'Amérique. À leurs yeux, le terrorisme n'est rien d'autre que l'arme d'un chantage politique s'exerçant contre Damas, mais visant aussi Moscou et Téhéran…

    Quant à la Russie, tout l'art de Vladimir Poutine consiste à s'engager suffisamment pour consolider son influence régionale et conserver sa base au Moyen-Orient, sans s'enliser ni devoir entrer dans une confrontation ouverte aérienne avec Washington dont il a de fortes chances de sortir humilié. Dans cette « guerre des perceptions », chaque capitale doit intimider, irriter, faire douter l'Autre, tout en contrôlant le cycle provocations-représailles pour éviter une « sortie de route » difficilement maîtrisable donc aucun ne souhaite encourir les conséquences. On frôle donc quotidiennement la catastrophe dans les airs, entre chasseurs des deux camps, tandis qu'au sol pullulent les missiles américains TOW livrés aux rebelles par les Saoudiens et les S-400 russes basés à Hmeimim… Depuis le chasseur russe abattu fin 2015 par la chasse turque (dûment renseignée sur le plan de vol des Sukhoï et probablement préparée à cette « mission »), et surtout depuis le bombardement russe, le 16 juin dernier, d'une base d'islamistes aux frontières jordaniennes, attaque jugée « hautement provocatrice » par Washington, la montée des tensions devient inquiétante. Et les pressions politiques à Washington pour en finir militairement avec Assad peuvent faire craindre une opération éclair US ouvrant sur une possible « montée aux extrêmes ». Pourrait-on alors tempérer les réactions d'un Kremlin acculé et humilié ? Moscou vient d'annoncer le déploiement prochain de son porte-avions amiral Kouznetzov au large de la Syrie. Une façon d'exprimer son exaspération croissante ? Sa détermination ? Ou de manifester une nouvelle « ligne rouge » ? L'issue de la bataille d'Alep sera géopolitiquement cruciale, au-delà même du martyre de sa population.

    Une tragédie où l'Occident tient le pire rôle

    La France, elle, parle de crimes de guerre (peut-être à raison) et, fort martialement, dit : « Ça suffit ! » À qui parle-t-elle ? Au régime ? Aux rebelles ? À Moscou ? Même en guise d'écho docile au discours américain, c'est un peu court. C'est d'un cynisme fou surtout, quand on songe à la politique de déstabilisation et de soutien aux islamistes soi-disant démocrates choisie par Paris dès le début de la crise syrienne, au nom de la nécessité d'en finir avec le régime honni et récalcitrant d'Assad. Mais, Dieu merci, notre influence sur le Grand jeu ne s'est exercée qu'à la marge. Même nos alliés américains nous ont lâchés en 2013, sur le point de lancer la curée, au prétexte de l'emploi d'armes chimiques par le régime qui n'a jamais été avéré. Mais les choses auraient, paraît-il, changé et nous serions désormais d'humeur plus lucide et pragmatique. La diplomatie française aurait enfin fait son aggiornamento et pris conscience de la réalité du monde, de certains faits, de son humiliante marginalisation sur la scène mondiale à force de mauvais calculs et de dogmatisme entêté, et en dépit de la valeur et de la compétence de ses armées dont l'excellence l'aurait trop longtemps dispensée d'une vision stratégique véritable. Cette mutation salutaire est encore loin de sauter aux yeux... Et le temps passe.

    Le plus tragique est peut-être que, nous (l'Occident) n'avons pas le beau rôle dans cette sombre affaire, mais le pire : celui de fossoyeurs naïfs d'États laïques complexes, certes répressifs et inégalitaires, mais aussi protecteurs d'une diversité religieuse et communautaire précieuse. Peut-être, en France, notre inhibition face à notre propre édifice régalien, notre engloutissement consenti dans le communautarisme, le renoncement à notre histoire et à notre avenir en tant que puissance structurée, inclusive et protectrice, n'y sont-ils pas pour rien.

    Caroline Galactéros (Bouger les lignes, 27 septembre 2016)

    Lien permanent Catégories : Dans le monde, Géopolitique, Points de vue 1 commentaire Pin it!
  • Les snipers de la semaine... (128)

    Sniper 20160904.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site Bouger les lignes, Caroline Galactéros allume l'administration américaine et sa propagande mensongère concernant son action contre L’État islamique...

    Mensonges américains à propos de Daech : plus c’est gros, plus ça passe

    Mac farland.jpg

    - sur son blog Bonnet d'âne, Jean-Paul Brighelli dézingue la tartufferie islamiste que vient bien illustrer l'affaire du burkini...

    Tartuffe et la société du spectacle islamiste

    burkini.jpg

    Lien permanent Catégories : Snipers 0 commentaire Pin it!
  • La revue de presse d'un esprit libre... (18)

    Veilleur.jpg

    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Des outils d'espionnage de l'unité d'élite de la NSA publiés par des pirates :

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/08/18/des-outils-d-espionnage-de-l-unite-d-elite-de-la-nsa-publies-par-des-pirates_4984544_4408996.html
    Bernard Lugan sur Katehon. La France et l'Afrique face à l'offensive islamiste :
    http://katehon.com/fr/article/la-france-et-lafrique-face-loffensive-islamiste-entretien-avec-bernard-lugan
    • Excellent entretien de Gilbert Collard avec Bernard Lugan à propos de la somme qu'il vient de publier sur l'Histoire de l'Afrique du Nord au Rocher :
    https://www.youtube.com/watch?v=ZePv-84yrbU
     
    Jean-Claude Empereur a publié dans le numéro d'avril-juin 2016 de la Revue politique et parlementaire un excellent article consacré à L'Europe dans la tourmente, repris ici par Katehon :
     
    http://katehon.com/fr/article/europe-mondialisation-et-grands-recits-geopolitiques

    • La société française bascule-t-elle vers l'extrême droite ? Une émission de France culture avec Nicolas Lebourg qui publie bientôt des Lettres aux Français qui croient que cinq ans d'extrême droite remettraient la France debout, Jérome Fourquet qui vient de publier une étude sur Le spectre de la guerre civile (que cherchent les islamistes), Stéphane François qui comme N. Lebourg récuse toute assimilation de la situation présente avec le contexte des années trente. Tous deux s'accordent en revanche à rapprocher l'actualité avec ce qui s'est passé en France dans les années précédant la première guerre mondiale avec une remise en cause de la logique libérale. Les changements de la donne géopolitique procèdent au changements de paradigme de l'extrême droite.
     
    https://tempspresents.com/2016/08/15/terrorisme-droitisation-france/

    • Une intéressante étude parue sur le site du Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociale (MAUSS) sur la ville durable comme fard de la ville néo-liberale :
     
    http://www.journaldumauss.net/?La-ville-durable-comme-fard-de-la

    • À propos du décès de l'historien Ernest Nolte, le site Theatrum belli re-publie un entretien avec ce grand historien enregistré sur Canal Académie avec Christophe Dickès :
     
    http://www.theatrum-belli.com/deces-hier-de-lhistorien-et-philisophe-allemand-ernst-nolte-93-ans/

    • Pour Slobodan Despot qui se penche ici sur la vie politique telle qu'elle ne va plus, nous avons dépassé le stade de la politique démocratique et parlementaire, de l'État de droit et de tout l'héritage de la modernité européenne auxquels, par sentiment de loyauté de nombreux Européens demeurent, hélas, fidèles. Citant Lev Goumilev et Alexandre Zinoviev, il montre que nous avons secrété un "antisystème" nécrosé enfanté de nos valeurs et de notre prospérité retournées contre elle-mêmes. Un texte sans illusion, recru de dégoût et de lassitude devant l'impolitique qui caractérise notre époque, mais loin d'être désespéré. Issu de sa chronique dominicale (car le dimanche, on doute)  hebdomadaire intitulée L'antipress
     
     
    • Hors de l'Église politiquement correcte, point de salut ! Le discours des nouveaux curés qui entendent dicter nos comportements et nos pensées ressemble beaucoup à l'ancienne rhétorique cléricale selon Mathieu Bock-Côté, qui se prononce avec fougue contre le parti des culs-bénits et ses chaisières de confort :
     
    http://www.causeur.fr/bien-pensance-politiquement-correct-hygienisme-immigration-genre-39697.html

    • Dans un entretien roboratif accordé au Figaro le libéral Brice Couturier prenant Raymond Aron comme modèle et la "résistance" comme étendard dénonce le "parti des médias" aveuglé par ses bons sentiments. Cet ancien de la rédaction de la revue néo-conservatrice Le meilleur des mondes qui demeure attaché à la logique des droits de l'homme annonce également qu'il rend son tablier de chroniqueur dans la matinale de France culture. Couturier, encore un effort pour rejoindre le camp de la dissidence! (Première référence). Nous donnons également le point de vue de l'OJIM qui dénonce les nombreuses tentatives de diversion qui sont devenues une spécialité des médias de grand chemin. Le mépris des réalités a de beaux jours devant lui (seconde référence) :
    http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/08/19/31002-20160819ARTFIG00333-brice-couturierle-parti-des-medias-et-l-intelligentsia-meprisent-la-realite.php
     
    http://www.ojim.fr/brice-couturier-fustige-le-parti-des-medias/

    Jure George Vujic réfléchit sur les notions d'hospitalité et de taqiya dans un article très affûté :
     

    Soleil noir.png

    A propos du burkini
     
    • Mathieu Bock-Côté publie une excellente mise au point sur le burkini,  qui comme "signe visible d'agressivité identitaire" relèverait  à contrario notre impensé culturel. Il serait contre-productif néanmoins d'inscrire à notre générique cette affaire du burkini et de la prendre  trop au sérieux puisqu'elle n'est, comme beaucoup d'événements dont on sature l'opinion publique, qu'une stratégie de diversion déployée de façon à ne jamais aborder les véritables problèmes, comme le montre bien la gourmandise avec laquelle nos politiciens se sont emparés d'elle de Nicolas Sarkozy à Manuel Valls :
     
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/08/18/31001-20160818ARTFIG00185-condamner-le-burkini-pour-sauver-la-nation.php

    • Sur le site de Causeur Laurent Gayard déplume le storytelling de la créatrice "australienne" du burkini qui a reçu un fatwa approbatrice du grand mufti de Sydney, personnage haut en couleur qui ne recule devant aucune affirmation "complotiste" et misogyne... Le burkini jouit ainsi d'un merveilleux patronage pour habiller le lobbying islamique en  combat libertaire dans lequel n'aura pas manquer de sombrer le NPA "anticapitaliste" de Besancenot (seconde référence) :
     
     
     
    • Pour Catherine Kintzler, philosophe spécialiste de la laïcité, le port du burkini sur une plage publique, pas plus que le port d'une soutane ou d'une kippa dans la rue, ne relève d'une question de laïcité. C'est donc à tort que la municipalité de Villeneuve-Loubet a invoqué cet argument pour en proscrire l'usage. Le conseil d'État interprétant la loi n'a fait que s'y conformer. Selon elle l'affaire si elle soulève ainsi une fausse question laïque, ne signifie pas que le burkini soit de l'ordre de l'anecdotique. Ce n'est pas tant une question d'ordre juridique qu'une question politique qui engage la conception de la cité. Elle peut se résumer ainsi : le peuple souverain accepte-t-il le communautarisme islamique ou le repousse-t-il ?
     
     
    • Les contempteurs du burkini tournent autours du pot, c'est ce que constate Alain de Benoist qui trouve grotesques les polémiques et commentaires hystériques auxquels les politiciens ont prêté la main. D'après lui on se focalise d'autant plus sur le subalterne que l'on ne veut pas aller à l'essentiel, c'est à dire aborder frontalement la question de l'immigration laquelle ne saurait être réglée par une police des costumes :
     
     
    • Conclusion (provisoire) de l'affaire du burkini : le conseil d'État a tranché. Une décision qui ne plait guère à la Fondation Polémia qui en tire les bonnes conclusions. La laïcité ne suffit pas pour protéger l'identité française de l'islamisation :
     
     
    • L'avocat Régis de Castelnau se prononce sur le burkini avant (première référence) et après l'ordonnance du Conseil d'État qu'il relativise remettant à sa place l'interprétation qu'en a donné le quotidien de révérence (seconde référence) :
     
     
     

    Soleil noir.png

     
    A propos de la Corse
     
    • La Corse laboratoire et emblème paradoxal de l'identité française. Sisco affirme haut et fort ce que la France rêve de dire sans oser le faire car la Corse est le lieu où l'esprit conservateur et nationaliste de la France est demeuré intact selon Frédéric Saint Clair. De pertinentes réflexions : 
     
     
    • Les Corses n'ont pas envie de recevoir des leçons de morale antiracistes et des cours de valeurs républicaines venant de gens qui ferment les yeux depuis si longtemps sur ce qui se passe dans les banlieues de l'immigration où les salafistes sont comme des poissons dans l'eau d'après Paul-françois Paoli :
     
     
    • Dans I-Média, une des émissions phares de Télé-LibertésJean-Yves Le Gallou propose une lecture alternative des événements de Sisco et revient sur leur traitement par les médias de propagande :
     
    • Pour Laurent Bouvet le camp d'été "décolonial" interdit aux "blancs" qui se déroule du 25 au 28 août montre que ceux qui se présentent comme la crème de l'antiracisme ne sont en fait que des essentialistes et  des discriminants raciaux comme ceux qu'ils entendent dénoncer. Curieusement Bouvet prend acte du "métissage" pour assurer que les races n'existent pas. On se demande dès lors ce qu'est le soit-disant "métissage". Une telle sophistique n'apporte guère d'éclaircissement sur une question pourtant cruciale. Assez bonne démonstration par ailleurs :
     
     
    Jean-Pierre Filliu qui soutient les "forces démocratiques" rebelles opposées à Bachar el Assad livre un article sur "Comment l'Amérique d'Obama ment sur la menace jihadiste" :
     
    http://filiu.blog.lemonde.fr/2016/08/19/comment-lamerique-dobama-ment-sur-la-menace-jihadiste/

    • Theatrum belli livre un entretien de Tancrède Josseran avec la revue Conflits sur le thème de la Turquie au coeur des relations internationales :
     
     
    • Comment analyser le modèle américain ? Émission d'Arnaud Guyot-Jeannin avec Alain de BenoistThibaud IsabelOlivier Dard et Philippe Immarigeon, enregistrée le O5/04/2016 :
     
    http://ekouter.net/comment-analyser-le-modele-americain-avec-alain-de-benoist-arnaud-guyot-jeannin-thibault-isabel-olivier-dard-et-philippe-immarigeon-chez-arnaud-guyot-jeannin-sur-radio-courtoisie-2590#

    • Un article croustillant sur Soros du journaliste Giampaolo Rossi publié dans Il Giornale, traduit ici par Danielle Borer. Le "philanthrope marionnettiste" s'y voit assimilé à Shelob, figure monstrueuse du Seigneur des Anneaux :
     
     
    Xavier Moreau évoque pour stratpol et les-non-alignés l'incompétence des instituts de recherche stratégiques français consultés par le gouvernement et les grandes entreprises. Au premier rang de ceux-ci, l'IFRI (Institut français des relations internationales) dont toutes les analyses de prospective sur les crises syriennes et ukrainiennes se sont révélées erronées :
     
     
    • Quels sont les think tanks oligarchiques les plus influents ? Une vidéo s'efforce de répondre de manière pédagogique :
    https://www.youtube.com/watch?v=szctbjsKNaY#t=761
    • Excellent texte de Richard Labévière, qui mis en rapport avec le précédant éclaire bien la situation présente de l'économie dont certains esprits bornés aimeraient nous faire croire qu'elle n'obéit qu'à la pure logique des marchés alors qu'elle fonctionne dans sa partie prédatrice avec l'aide des ONG. Il s'ouvre par une citation d'Hervé Juvin que voici : "l'application extra-territoriale du droit américain a détruit des entreprises françaises (Alcatel et Alstom notamment), elle a permis d’extorquer des milliards d’euros à des entreprises européennes. Elle s’apprête à attaquer Sanofi, Airbus, Safran et bien d’autres. Elle a pour prétexte la lutte anti-corruption, le respect des embargos américains, le combat anti-terroriste, pour objectif affiché l’efficacité économique, la moralisation des affaires, l’établissement des conditions d’une concurrence libre, ouverte et équitable partout dans le monde. Tout cela à l’appui d’un impérialisme juridique grandissant, tout cela au bénéfice de l’intérêt national américain. L’extra-territorialité du droit américain se propage à la faveur de l’abandon du droit international, de la faiblesse du régalien et de la négation de la puissance de mise en Europe. Elle constitue un élément majeur de la stratégie de « Global Constraint » – « contrainte globale » – qui renouvelle la stratégie de l’empire américain " (première référence). L'article de Labévière est suivi du débat entre Hervé Juvin et Christian Dargham sur l'extraterritorialité du droit américain, nouvelle figure juridique de l'impérialisme de la puissance "indispensable" :
     
     
    Pascal Boniface interroge Mathieu Slama à propos de son livre La Guerre des Mondes, réflexion sur la croisade de Poutine contre l'Occident (Édition de Fallois). Pour celui-ci ce qui se joue entre les pays occidentaux et la Russie est une opposition entre deux grandes visions du monde concurrentes. Excellent entretien sur la conception occidentale de l'universalisme qui ne célèbre Big Other que pour mieux l'asservir à la figure d'un semblable :
     
     
    • Selon Ingrid Riocreux, auteur du livre sur La langue des médias paru récemment aux éditions de L'Artilleur (Le Toucan), experts et médias ont traité, et traitent encore, l'épisode du Brexit d'après des idées préconçues qui relèvent plus du dogme que de l'analyse. Incontestablement, avec le Brexit, un bug s'est manifesté dans la matrice progressiste qui sert aux médias de vérité révélée. Quand il s'agit de sauver la validité des prédictions apocalyptique de tous les commentateurs autorisés à propos de la sortie de la Grande Bretagne de l'UE, tout n'est-il pas permis ? Remarquable analyse de linguistique appliquée, et ce qui ne gâche rien, fortement teintée d'humour. Comme l'écrit Marcel Gauchet dans Comprendre le malheur français, "le parti des médias ne parle pas des vrais problèmes, sinon sur un mode complètement biaisé" :
     
     
    • Pour Caroline Galactéros le choix est fait : ce sera Sarkozy. Elle pose cependant bien des conditions dont il n'est pas certain que le candidat fantasque les réalise autrement qu'en parole. Ses multiples revirements de la "double-peine" au droit de la nationalité et à la discrimination positive ne confinent-ils pas à l'incohérence d'un personnage sans conviction et qui règle son agenda sur les sondages ? :
     
     
    • Pour comprendre la crise du lait l'excellent site de réinformation Breizh-info a interrogé Noël Rozé de la Coordination rurale en Bretagne. Celui-ci dénonce le discours ambigüe de la FNSEA
    http://www.breizh-info.com/2016/08/26/48432/crise-lait-noe-roze-coordination-rurale-agriculteurs-europe
     
    • Sur Tv-Libertés, une intéressante émission d'Anne Brassié qui reçoit l'écrivain Luc-Olivier d'Algange tandis que le comédien Didier Carette lit des extraits de son oeuvre qui fustigent ce monde "festif" emmailloté de mille convenances absurdes qui participent de la disparition d'un des traits de notre civilisation; l'art de la conversation :
     
     
     
    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • La revue de presse d'un esprit libre... (17)

    Veilleur.jpg

    La revue de presse de Pierre Bérard

    Avec, pour la dernière de la saison, au sommaire :

    • Baisse du QI moyen en Europe, une information bien référencée qui ne semble pas inquiéter outre mesure nos gouvernants qui continuent de célébrer la "diversité" et d'exiger de leurs populations qu'elles accroissent leur "compétitivité". Concernant le fait que la présence des immigrés en France freine la productivité, se reporter au livre de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux, éditions du Toucan, 2011, page 75.
     
     
    • En 2015, et pour la première fois, la population de l'Union européenne a décru malgré l'installation d'au moins 1,9 millions de migrants d'origine non européenne. Ce qui ne dissuade nullement les ONG "humanitaires" de conspuer une "forteresse Europe" qui se fermerait à la "diversité" pour se murer dans le repli sur soi.
     
     
    Natacha Polony, la police de la pensée et le journalisme en laisse. 
     
     
    • Le copinage valeur plus forte que la vertu ? C'est la question que pose l'OJIM après la réintégration de la délicate Agnès Saal au ministère de la culture.
     
     
    Hervé Juvin en libertés, semaine du 27 juin au 1 juillet. L'économiste répond aux questions des téléspectateurs de Tv-Libertés et ses répliques sont percutantes. Le retour du drapeau bleu, blanc, rouge dans les stades / Faut-il accepter les prélèvements automatiques / L'un des arguments du Brexit c'est l'irréversibilité de la construction européenne. Info ou intox ? / Que sont les taux d'intérêt négatifs ?
     
     
    • Selon Bernard Lugan l'Afrique du Nord est dans une phase d'implosion, d'explosion et de perdition (entretien avec Boulevard Voltaire, première référence). En se reportant à son blog on pourra lire ce qu'il écrit de la situation en Libye à la date du 3 juillet (seconde référence). Bernard Lugan vient par ailleurs de faire paraitre un copieux ouvrage consacré à l'histoire de l'Afrique du Nord aux éditions du Rocher et fait l'objet à ce propos d'une interview dans le dernier numéro de la Nouvelle Revue d'Histoire.
     
     
     
    • La diplomatie française au Moyen-Orient par Bruno Guigue. À partir de son expérience personnelle, et de ses propres déconvenues, l'ancien diplomate livre sa pensée sur ce qu'était la politique arabe de la France. Une politique aujourd'hui défunte à force d'erreurs de jugement et de suivisme par rapport aux seuls intérêts israélo-américains dans une région où nous jouons désormais les utilités.
     
     
    • Sur le Moyen-Orient et sa situation géopolitique complexe la polémologue Caroline Galactéros répond aux questions de Charlotte Amadis et de Daoud Boughezala sur le site de Causeur.
     
     
    Michel Drac présente une remarquable analyse du capitalisme néolibéral mondialisé. Celui-ci bute en effet sur des limites technologiques et environnementales qui font apparaitre tout retour de la croissance comme un fable racontée à des enfants. Les oligarchies occidentales, sur la défensive, sont passées dans ces conditions d'une politique de la carotte (redistribution équitable de la plus value entre le capital et le travail) à celle du bâton (prédation financière et casse sociale) dont le terrain privilégié semble bien être l'Europe, ventre mou de la scène mondiale. La présente intervention se situe dans le droit fil de son dernier ouvrage Triangulation, repères pour des temps incertains paru en octobre 2015 aux éditions Le retour aux sources.
     
     
    • Dans une magnifique série de dix émissions (une heure chacune) consacrées à l'histoire, Régis Debray donne toute la mesure de son talent. Si il fallait faire une sélection parmi ces chroniques étincelantes notre choix se porterait sur l'histoire de la construction européenne et aussi sur celle ayant trait au sacré et à ses avatars.
     
     
    Jérôme Leroy, rédacteur en chef du pôle culture de Causeur expliquait avant que le match n'ait lieu les raisons pour lesquelles il souhaitait la victoire de l'Islande sur la France.
     
     
    Éric Zemmour ironise sur cette gauche qui aime les perdants magnifiques, qui préfère Poulidor et déteste Anquetil, qui célèbre Michel Rocard comme elle adule Pierre Mendès France mais porte le florentin Mitterrand au pouvoir pour réaliser le programme de Terra Nova que véhiculait la deuxième gauche incarnée par Rocard, un idiot utile en quelques sortes dont Alain Finkielkraut juge qu'il est resté prisonnier d'un vision trop étroitement économique du monde. Cependant la pratique politique de cet esprit  brillant et torturé plus marquée par les échecs que par les succès ne manquait pas d'une certaine noblesse; mais peut-on être un politique accompli quand on manque à ce point de cynisme ? 
     
     

    Soleil noir.png

    A propos du Brexit
     
    • Réaction d'Alain de Benoist, après le Brexit. Le Royaume uni s'est toujours senti plus proche des États-Unis (le "grand large") que de l'Europe, où il n'a cessé de jouer le rôle d'un cheval de Troie atlantiste et dont il n'a jamais pleinement accepté les règles. En ce sens, le divorce met fin à un mariage qui n'avait jamais été vraiment consommé.
     
     
    • Pour Hubert Védrine l'Union européenne devenue une énorme machine à normaliser s'est égarée dans un océan de règles ubuesques. Afin de répondre au décrochage généralisé que les peuples lui opposent il propose que l'on arrête de se faire peur avec le mythe du retour nauséabond des années 30, et l'adjonction dans le processus d'une véritable subsidiarité faisant toute sa place au maintien des nations souveraines et à l'identité des peuples. Constatant que depuis Lisbonne, rejeté par referendum mais ratifié par le Parlement on n'est plus dans la démocratie, il se lamente de la cécité d'élites qui ne veulent jamais se remettre en cause ce qui est la principale raison de la montée des populismes et propose d'user du choc du Brexit pour repenser l'Union européenne en profondeur.
     
    • Pour Jean-Michel Quatrepoint, le Brexit révèle la défaite de l'idéologie néolibérale de Reagan et de Thatcher. Si l'Europe prend son indépendance vie à vis des États-Unis, elle pourra exister comme puissance par la coopération des nations qui la constituent.
     
     
    Éric Zemmour réagit au vote des Britanniques en faveur du Brexit et aux réactions qu'il a suscité. De l'ironie bien sûr et beaucoup de réalisme.
     
    • Dans son émission I-média du premier juillet (Tv-Libertés) Jean-Yves Le Gallou se consacre pour l'essentiel au traitement médiatique du Brexit qui a donné aux journalistes une remarquable occasion de faire la preuve de leur sectarisme (première référence). Dans le numéro du 8 juillet Jean-Yves Le Gallou se penche sur le conférence de le rentrée de France Télévision. Décryptage d'I-Média. Le Brexit encore où l'émission souligne avec ironie que les "élites" doivent se soulever contre les masses ignorantes et teigneuses; mais cela fait plus de 20 ans que Christopher Lasch avait analysé ce phénomène symptomatique de notre époque dans La révolte des élites et la trahison de la démocratie éditions Flammarion pour l'édition française de 1996 (seconde référence).
     
     
     
    Clément Sirdey se moque bien quant à lui des diatribes nostradmesques des éditocrates européistes annonçant les sept plaies d'Égypte pour la Grande Bretagne après sa sortie de l'Union. Il rappelle cette forte parole de Jean-Claude Juncker destinée à s'inscrire dans le bêtisier de l'arrogance : "il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européen".
     
     
    • Sombrant dans les ténèbres de l'obscurantisme le peuple britannique a opposé un non catégorique à son maintien dans l'Union européenne. C'est du moins l'interprétation que donne, parmi bien d'autres, un homme de l'élite éclairée qui sait par définition ce qu'est l'intérêt du peuple dans son blog de L'ExpressMathieu Bock-Côté répond aux propos hyperboliques de BHL dans une tribune bienvenue du Figaro. Titre de sa chronique "Le peuple contre les despotes éclairés".
     
     
    • Un tout autre son de cloche avec sa suffisance Bernard-Henri Botul. Après avoir pronostiqué la défaite du Brexit, il écrit dans sa revue La règle du jeu : "Assez de ces relents nationalistes rances, assez de ces peuples qui dressent des murs avec leurs voisins, soyons modernes, irréprochables, inspirons nous du génie du judaïsme et prenons exemple sur Israël, phare des nations". Il est évident, sauf pour les demeurés, que "le phare des nations" ne dresse aucun mur pour se séparer de ses voisins. BHL serait-il adepte du double discours ? 
     
     
    • L'intellectuel britannique Phillip Blond donne son avis circonstancié sur le Brexit dans un intéressant entretien accordé au Figaro. Théoricien du Red Toryism il dresse un diagnostic sans appel de la situation en Occident et déclare : "Le vote en faveur du brexit exprime le plus grand rejet de la mondialisation qu'ait connu dans les urnes le monde occidental. Les bénéficiaires de la mondialisation, tous ceux qui culturellement comme financièrement se trouvent en phase avec le nouvel ordre du monde, sont désormais minoritaires dans la société".
     
     
    • Comment l'Union européenne a sacrifié en trente ans ses classes moyennes et sabordé son modèle social au bénéfice d'une minorité de privilégiés. Euthanasie en règle sur l'autel d'un libre-échangisme à l'échelle planétaire. Une analyse exemplaire de Véronique Nguyen, professeur affiliée à HEC, qui conclue qu'il n'est guère surprenant dans ces conditions que ces catégories lésées expriment leur colère et leur frustration par des votes iconoclastes qui laissent les élites médusées. 
     
     
    • Le FN principal gagnant du Brexit ? Bonne analyse.
     
     
    • Selon Bruno Mégret le Brexit ne changera pas la donne au Royaume Uni. Il considère cette sortie comme un symptôme et non comme un remède de la maladie bruxelloise. Si il se refuse à l'Union européenne telle qu'elle se trouve configurée aujourd'hui, il est partisan de la conserver à condition de la transformer en une machinerie de puissance se préoccupant de l'identité de ses peuples en mettant fin à l'immigration et en organisant la remigration, ce que le départ de la Grande-Bretagne pourrait rendre possible puisqu'elle a toujours voulu une Europe de l'atlantisme et du libre-échange.
     
     
    Jean-luc Mélenchon, en pleine forme à propos du Brexit, déclare au Parlement européen le 5 juillet que l'Union européenne, "soit on la change, soit on la quitte".
     
     
    • Devant une UE qui s'effiloche Jacques Sapir s'applique à penser l'avenir des nations européennes.
     
     
     
    • Les séides de l'oligarchie qui siègent à la Commission européenne n'ont pas de souci à se faire. Après le Brexit ils pourront toujours se recaser chez Goldman Sachs à l'image de leur ancien patron José Manuel Barroso dont le parcours, depuis qu'il dirigeait le mouvement maoïstes portugais, se révèle exemplaire. Du col Mao au Rotary il n'y a qu'un pas, et beaucoup de reptations couronnées par ce bâton de maréchal qui sonne comme l'aveu de services rendus (première référence). Comme le note très justement Michel Onfray dans sa dernière chronique mensuelle, ne pèse sur Barroso et ses semblables  aucune fatwa. C'est la grande différence avec Alain de Benoist (seconde référence). Suit la pluie de critiques politiciennes qui a suivi cette annonce de la banque. Elle permet de mesurer la duplicité de la plupart de nos dirigeants (troisième référence). Enfin le jugement de Maxime Tandonnet selon qui ce parachutage bardé d'or ne peut que renforcer les soupçons de l'Europe d'en bas vis à vis des connivences de l'Europe d'en haut avec "la finance mondiale" et ainsi favoriser le "populisme" en vérifiant un de ses principaux arguments (quatrième référence).
     
     
     
     
     
     
    • Démocratie ? Les curieuses conceptions que s'en fait "l'expert" François Jost, chroniqueur de L'Obs, ou quand le galimatias rhétorique ne parvient qu'à démontrer l'inanité d'un discours emberlificoté plaidant pour une démocratie sublimée qui se passerait des électeurs.
     
     
    • Certains authentiques "démocrates" semblent partisans d'une euthanasie des vieux électeurs britanniques. Leur remarques désobligeantes montrent l'indigence de leur raisonnement. En effet ces commentateurs ne semblent pas se rendre compte qu'en France comme en Autriche ce sont les électeurs sénescents qui constituent l'obstacle principal à la victoire du "populisme" ? Ci-joint un article de Richard Dessens pour Euro-Libertés.
     
     

    Soleil noir.png

     
    • Analyse du récent ouvrage d'Alexandre Latsa Un printemps russe (Édition des Syrtes) par Bernard Mazin sur Polémia (première référence). Alexandre Latsa s'entretient avec Jean-Michel Vernochet sur le printemps russe et la diabolisation de Poutine et de la Russie par les médias (seconde référence). Enfin il répond aux questions de Télé-Libertés (troisième référence).
     
     
     
     
     
    Paul Moreira, candide journaliste d'investigation qui s'était rendu célèbre par son documentaire non conforme intitulé Ukraine. Les masques de la révolution diffusé en février dernier sur Canal +  explique comment la perception d'un événement est filtrée par les médias censeurs. Il met en cause dans cet interview le manichéisme des grands organes de presse occidentaux en accord avec les manipulations du département d'État américain et des néo-cons. Ceux-ci agitant pour leurs basses oeuvres les milices nationalistes ukrainiennes avec la complicité active de l'Union européenne.
     
     
    • S'interrogant sur l'épistémé de la post-modernité occidentale le penseur croate Jure Georges Vujic note que la rétrospective loin d'être une simple mode est devenue une stratégie de marché du capitalisme tardif qui récupère et commercialise les idées, les mythologies, les produits de la "subversion" et la contre-culture libertaire de gauche dans un recyclage sans fin du vintage. Brillant développement sur le pastiche et l'histoire comme marchandise.
     
     
    • Conflits numéro 10 vient de paraitre (juillet-septembre). Éditorial de Pascal Gauchon. Au sommaire, les enjeux du sport, entretien avec Pascal Boniface, portrait de Lavrov par Frédéric Pons, le retour de l'armée russe, la grande stratégie de Frédéric II
     
     
    • Belle et brillante critique du dernier livre d'entretiens donnés par Rémi Brague, Où va l'histoire par Pierre Le Vigan. Rémi Brague est philosophe de profession spécialisé dans la philosophie chrétienne et musulmane de l'époque médiévale.
     
     
    • Critique laudative du Putain de Saint Foucault  de François Bousquet par Thierry Durolle sur le site d'Europe Maxima.
     
     
    François Bousquet rédacteur en chef adjoint de la revue Éléments s'entretient avec la rédaction de Rébellion sur le cas de Jean-Edern Hallier.
     
    • Le grand malaise des agriculteurs français lancés dans une course à la modernisation sous peine de mort rapide. Étranglé par les normes toujours plus complexes, toujours plus contraignants ils sont forcés à définir leur voisins comme des ennemis illustrant ainsi la doctrine libérale de la guerre de tous contre tous.
     
     
    • Éditorial du nouveau numéro de la la Nouvelle Revue d'Histoire (juillet-août 2016) par Philippe Conrad, son directeur, et sommaire.
     
     
    • L'entretien avec Jean Haudry publié dans la Nouvelle Revue d'Histoire (hors-série numéro 11) est désormais disponible sur le site de l'Institut Iliade. Il s'agit d'une critique du livre négationniste de l'archéologue Jean-Paul Demoule intitulé Où sont passés les Indo-européens ?
     
     
    • Le site theatrum belli publie un texte d'Alain de Benoist consacré aux héros et aux "péchés du guerrier" dans la tradition indo-européenne.
     
     
    • Les conséquences de l'ethnocide des Amérindiens au Canada.
     
    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • La revue de presse d'un esprit libre... (13)

    Veilleur.jpg

    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Michel Pastoureau historien de l'héraldique, des couleurs et du bestiaire montre ici comment l'Église a récupéré et détourné un grand nombre de légendes originellement païennes pour les mettre au service de sa foi. Ici, l'image du dragon dans une émission de 1998. D'autres séquences consacrées aux animaux emblématiques de l'ancien imaginaire européen peuvent être écoutées à partir du site indiqué (seconde référence) comme celle consacrée à l'ours, animal révéré en Europe par la tradition orale et symbole guerrier que les chrétiens ont choisi de ridiculiser et de diaboliser  lui préférant le lion de Juda comme "roi des animaux".
     
     
     
    • L'historien Nicolas Lebourg (spécialiste de "l'extrême droite") à propos de l'invitation de Black M à Verdun : "nos dirigeants ne comprennent rien au passé ni au présent". 
     
    http://www.slate.fr/story/118129/black-m-commemoration-verdun
     
    • Pour Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur, l'affaire Black M révèle ce paradoxe que ses défenseurs antiracistes sont obsédés par le racialisme. En effet si parmi les détracteurs du rappeur tous se référaient aux paroles de ses chansons, aucun ne s'en est pris à sa couleur de peau, en revanche tous ceux qui ont justifié sa présence à Verdun n'ont voulu voir exclusivement en lui qu'un Noir, donc une victime. "Etre traité de facho, ça fait maintenant rigoler tout le monde" conclue-t-elle.
     
     
    Pascal Bruckner pour qui la gauche qui a perdu le magistère de la pensée et n'a d'autres ressources que de qualifier les déviants de "réactionnaires" plaide pour une "réac pride". Plus sérieusement il discrédite l'antifascisme en vigueur en montrant qu'il s'agit d'une stratégie du Komintern afin de délégitimer ses adversaires au nom d'un autre totalitarisme. Revenant sur l'affaire Black M, il déclare justement que "l'industrie du divertissement n'a pas à se réapproprier l'intégralité de notre histoire" et célèbre le symbolique dont Poutine et Assad ne méconnaissent pas l'importance comme ils l'ont montré à Palmyre en y organisant un "magnifique concert" après la libération de la ville. "Convertir le tragique en festif est le péché originel de la gauche depuis Mitterrand" ajoute-t-il. Opérant une fâcheuse confusion entre "radicalité" et "extrémisme" il semble craindre la jonction des casseurs chauffés à blanc et des djihadistes rétrogrades laissant peser sur notre pays le cauchemar de nouveaux attentats qui seraient le fait de cette collaboration. Malheureusement celui qui signait le 14 mai 2003 un tribune libre dans Le Monde intitulé "La faute" n'a pas changé. La faute était celle de la France de Chirac qui avait refusé de s'enrôler dans la croisade irakienne pour, nous faisons-on accroire, abattre un pays qui développait un redoutable programme d'armes de destruction massive. C'était le temps où Bruckner chantait les louanges de George Bush et de Tony Blair. Il s'affiche aujourd'hui en pourfendeur du terrorisme qui n'est que la résultante des expéditions guerrières de l'Occident. Inconséquence ? Bruckner en libéral conséquent fait l'éloge de Macron, coqueluche des médias de connivence, et le compare à Guizot puisqu'il entend réconcilier, comme Bruckner lui-même, les Français avec l'argent. L'argent auquel Bruckner vient de consacrer un essai  dans lequel il loue ses vertus, "une récompense autant qu'une grâce", condamne la décroissance de Serge Latouche "éloge de la dèche" et prend la défense du tourisme sexuel et de la marchandisation des individus. Bref de bonnes et de très mauvaises choses, comme toujours chez ceux qui se revendiquent du conservatisme libéral sans s'apercevoir qu'ils manient là le plus préoccupant des oxymores.
     
     
    • Sur le site Idiocratie un faire-part de décès sur le mouvement des "nuit-au-boutisme". On ne s'en plaindra pas tant cette énième métamorphose du gauchisme institutionnel est demeurée enkystée dans les paradigmes pavloviens et séniles des années soixante-dix. RIP...
     
     
    • Dans son émission hebdomadaire I-Média (sur Tv-LibertésJean-Yves Le Gallou aborde successivement la victoire politique et culturelle de la réinfosphère que constitue l'affaire Black M;  la déprogrammation de Ce soir ou jamais de Frédéric Taddei, seul espace de relatif pluralisme à France-télévision, que les prescripteurs remplaceront par Yann Barthés entérinant ainsi la manipulation et l'intoxication en lieu et place de la réflexion. La banalisation de la censure sur les réseaux sociaux grâce à un algorithme qui occulterait les contenus "conservateurs" sur FaceBook. Enfin la dernière rubrique consacrée au bobard concerne l'odieux fantasme de l'infiltration de terroristes parmi les "réfugiés".
     
     
    • Sur la quasi suppression de l'émission de Frédéric Taddeï, l'avis ci-dessous de l'OJIM.
     
     
    Ingrid Riocreux est agrégée de lettres et docteur de l'université Paris-Sorbonne. Elle est interrogée ici par Claude Chollet, directeur de l'Observatoire des journaliste et de l'information médiatique (OJIM) à propos de son livre La langue des médias (éditions de L'artilleur) où citant de nombreux exemples, elle décrypte le discours dominant des journalistes qui se montrent prescripteurs des préjugés des "élites", fabriquant ainsi le consentement du peuple en le rééduquant. Entretien pétillant d'intelligence critique.
     
     
    • Dans leur émission du dimanche 22 mai 2016 Alain Finkielkraut et Elisabeth Lévy reviennent excellemment sur l'affaire Black M. "Il faut être tombé dans une paresse définitive pour oser encore employer l'adjectif nauséabond... Et en matière d'antiracisme la routine tient lieu de vigilance et le réflexe a remplacé la réflexion" déclare Finkielkraut à propos d'Audrey Azoulay, ministre de la culture. Sur les violences anti-policières il proclame " au bout du bout de la longue déchéance de l'antifascisme il y a l'esprit et la pratique du pogrome". Il cite également Michéa en bonne part et Trotski en mauvaise.
     
     
    • La désinformation made in USA par les spin doctors. François-Bernard Huygue se livre à une très bonne mise au point adossée à son expérience de spécialiste de médiologie. Texte datant du 23/06/2011 qui n'a rien perdu de son actualité.
     
     
    • Pour Jean Paul Basquiast animateur du site Europe Solidaire le Tafta n'est pas mort car il survivra au prix de quelques arrangements cosmétiques sous la forme du Ceta, accord de libre-échange avec le Canada.
     
     
    • En conclusion du colloque tenu par la Fondation pour une Europe des Nations et des Libertés (FENL) le 16 mai, Hervé Juvin dans sa brillante intervention conclusive explique comment l'Union Européenne en est venue de l'ouverture à l'interdépendance puis de celle-ci à la dépendance pour aboutir in fine à la soumission à la finance anglo-saxonne. Il rappelle les mots du général Wesley Clark, grand ordonnateur du bombardement des Serbes en 1999, qui disait explicitement : "ma mission est de détruire l'unité des nations européennes". Il s'en prend vigoureusement au TAFTA, "enterrement de première classe pour nos démocraties", plaide pour le "nationalisme libéral" politique libérale à l'intérieur mais adossée à un protectionnisme rigoureux, prend comme exemple la politique de de Gaulle et de Poutine. Selon lui, il faut travailler au monde de l'après dollar afin de s'échapper de la soumission aux seuls intérêts nationaux américains et retrouver par le politique la voie de l'indépendance et du non-alignement. Enfin, il instruit le procès des droits de l'homme, c'est à dire de la mystique individualiste, et propose de réintroduire dans nos codes le droit des collectivités humaines à défendre leur identité. 
     
     
    • On peut retrouver Hervé Juvin chaque soir sur Tv-Libertés. Ici ses émissions de la semaine du 9 au 15, puis du 16 au 20 mai.
     
     
     
    • "Les gens ne savent pas dans quelle structure institutionnelle ils vivent" et Frédéric Rouvillois, professeur de droit constitutionnel, en répondant aux questions de Gilbert Collard se montre incapable de définir la République, tout simplement parce qu'elle obéit à des caractéristiques plurivoques. La logorrhée autours du signifiant "République" ne suffit pas à lui conférer un signifié défini et stable. Intéressante discussion sur un concept piégé auquel personne ne s'accorde à donner la même valeur.
     
     
    Jean-Yves Le Gallou s'adresse aux Européens afin qu'ils sortent d'une culpabilité qui les ronge de l'intérieur (vidéo, première référence). Texte de cette brève allocution (seconde référence).
     
     
     
    • Selon Alain de Benoist le Front national n'est de toute évidence pas prêt à l'exercice du pouvoir. Il ajoute qu'en cas de second tour, si Marine Le Pen est opposée à un candidat de gauche elle tirera avantage d'apparaître comme la seule force d'opposition par rapport à ce dernier. Si elle est opposée à un candidat de droite il lui faudra tenir en priorité un langage susceptible de lui rallier des électeurs de gauche. Enfin, la guerre civile que beaucoup se plaisent à annoncer est un fantasme à ses yeux.
     
     
    Alain de Benoist signe sur Boulevard Voltaire deux interventions. La première porte sur le thème de l'idéologie, la seconde est une intervention vidéo sur les raisons pour lesquelles il se rend aux rendez-vous de  Béziers organisés par Robert Ménard.
    http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/quoi-quen-disent-les-liberaux-lideologie-est-inherente-a-la-nature-humaine,257122
     
     
    • Victime d'une hystérique campagne de presse européenne à l'annonce de sa nomination comme ministre de la culture du nouveau gouvernement croate, l'intellectuel musulman Zlatko Hasanbegovic répond dans un entretien au Monde. Il y affiche crânement son intérêts pour les travaux d'Alain de Benoist "l'un des plus grands intellectuels français" à propos duquel les malheureux lecteurs du Monde doivent tout ignorer s'ils sont exclusivement accrochés à la lecture de ce qui fut le quotidien de référence.
     
     
    • Plutôt que de se plaindre des ravages bien réels de la novlangue ne vaut-il pas mieux s'en gausser ? C'est le  parti pris par Eloïse Lenesley à propos du "sans-abrisme" d'Emmanuel Cosse, récente trouvaille néologique des simili-écolo.
     
     
    • Pour Laetitia Strauch-Bonard qui vient de publier Vous avez dit conservateur (Cerf) la "pédagogie" que l'on nous sert sans cesse ne serait elle qu'une nouvelle forme de l'autorité. Ou le symbole d'une impuissance bavarde ?
     
     
    Chantal Delsol, membre de l'académie des science morales et politiques et élève de Julien Freund, est une philosophe catholique qui se veut partisane des Lumières de Kant et non de celles de Robespierre. Elle  se définit comme conservatrice et libérale dans la lignée des lumières écossaises et américaine. Elle publie La haine du monde aux Éditions du Cerf, livre dans lequel elle propose de substituer au clivage traditionnel gauche/droite un nouveau clivage, plus récent selon elle, entre les "démiurges" qui entendent arracher l'homme à ses particularismes, à ses attaches familiales, religieuses et nationales, et les "jardiniers" qui veulent maintenir les enracinements. Le but du jardinier n'est pas de créer un monde nouveau, écrit-elle, mais de parfaire le monde tel qu'il est. Elle est interrogée ici par Martial Bild pour Tv-Libertés, à qui elle confie son intérêt pour Éléments, revue très intelligente dit-elle.
     
     
    Bernard Mazin donne sur Polémia les réflexions que lui inspirent les livres de Paul-françois Paoli Quand la gauche agonise et de Chantal Delsol La haine du monde.
     
     
    • Pour le professeur Gilles-Éric Séralini les OGM sont des éponges à herbicides. Professeur en biologie moléculaire à l'université de Caen, il avait fait l'objet d'une attaque en règle de tous les lobbies qui vivent du transgénique. Son étude intitulée "toxicité à long terme d'un herbicide Roundup et d'un maïs tolérant au Roundup génétiquement modifié" a reçu un écho planétaire et grâce à lui le Centre international contre le cancer a classé en mars 2015 l'herbicide phare de la multinationale Monsanto au rang d'agent probablement cancérogène. Il évoque ici les multiples fraudes "scientifiques" organisées par l'industrie des OGM pour démontrer l'innocuité des produits qu'elle fabrique.
     
     
    • Sur le blog Guerres et conflits une bonne critique de la réédition chez Gallimard du Questionnaire d'Ernst von Salomon.
     
     
    • Évoquant pour Boulevard Voltaire les fractures qui divisent la gauche Xavier Raufer déclare dans une interview  : "Il y a une tendance forte d'islamo-gauchistes, de gens qui forment aujourd'hui clairement le parti de l'étranger, qui sont couchés devant les islamistes ... qui pensent que l'avenir du monde et celui de la France se situent là. Qui fait couler le sang en France depuis 2012 ? Ce n'est pas vraiment l'ultra-droite..." (Vidéo).
     
     
    Caroline Galactéros sur son blog affirme que l'embolie qui s'est emparée de l'Union européenne trouve son origine dans sa fondation même; elle n'est en effet qu'un projet américain qui s'est constitué dans le cadre de la Guerre froide (première référence). Dans un autre texte publié par Le Point elle constate que le président François Hollande a sombré dans une sorte d'auto-hypnose et qu'il est incapable de s'imaginer l'exaspération de toutes les couches de la population française que suscite son impolitique. Prenant à juste titre comme exemple notre action en Syrie, elle montre les mensonges sur lesquels elle s'est bâtie et annonce la fin désastreuse sur laquelle elle ne manquera pas de se conclure (seconde référence).
     
     
     
    • L'homme qui semble chuchoter à l'oreille de Marine Le Pen saisit l'occasion de l'échec du candidat "d'extrême droite" autrichien (comme le serine les médias de grand chemin tout esbaudis à l'annonce de cette divine surprise) pour jouer le spin doctor à vrai dire assez judicieux du Front national. Jacques Sapir pense qu'un programme cohérent et répondant aux aspirations de la majorité de la population peut seul permettre de briser le plafond de verre sous lequel les partis de l'oligarchie entendent maintenir les velléités du mouvement "populiste". Ses conseils politiques et sociaux évoquent, sans en faire pour autant la question centrale, la préservation de "ce qui fait l'identité française"...
     
     
    • Une autre compréhension de ce défi est livrée par le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie livrée par Novopress. Ici, en revanche, l'identité apparait comme le problème essentiel que devront résoudre les mouvements populistes s'ils entendent s'approcher du pouvoir et le conquérir.
     
     
    • Le Comptoir interviewe deux penseurs impertinents, Carl Cederström et André Spicer qui viennent de publier aux éditions de L'Échappée un ouvrage sur Le syndrome du bien-être qui frappe nos sociétés. Pour eux l'objectif du néolibéralisme est d'individualiser les problèmes collectifs, c'est à dire de les dépolitiser.
     
     
    • Dans un article paru en mai-juin 2014 et que le site de la revue Rébellion met en ligne, David L'Epée dessine à grands traits les principaux aspects du nationalisme russe à l'époque soviétique et post-soviétique concentrant essentiellement son analyse sur deux personnage clés, Alexandre Douguine et Edouard Limonov.
     
    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!